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1934

LE PREMIER CHAMPIONNAT DE LIGUE NATIONALE

Le premier championnat de Suisse unifié a eu pour cadre la saison 1933/34. Le Grasshopper Club Zurich et le Servette FC se sont livrés un coude à coude passionnant du début à la fin des 30 journées. Ce sont finalement les Genevois qui ont été couronnés.

A cette époque, les Grasshoppers et le Servette FC formaient avec les Young Boys le «grand trio» du football suisse. 16 clubs se sont disputés le titre de champion de Suisse lors de cette première édition du nouveau championnat national unifié de la saison 1933/34. C’est le même club, qui s’était imposé l’année précédente dans un tout autre mode, avec finales entre clubs champions de leur région, qui remportait cette toute première compétition unifiée au niveau de la Suisse: le Servette FC. Les «Grenats» inscrivaient très exactement 100 buts (pour 29 encaissés), tout comme leur dauphin GC (pour 39 encaissés), dans leurs 30 matchs (formule aller/retour), mais terminaient avec 3 points d’avance sur les « Sauterelles », qui avaient pourtant été au moins leurs égales: GC s’était incliné 1-0 à Genève lors de la 4e journée, mais avait étrillé les Grenats 6-0 lors de la 21e journée de la ligue à 16 clubs. Dans le but de réduire de 16 à 14 le nombre de clubs, UGS, Blue Stars Zurich et le FC Zurich étaient relégués et remplacés par le seul Etoile Carouge. Les Carougeois n’auraient même pas dû être promus: ils avaient perdu le match d’appui entre premiers de groupe Est et Ouest contre Kreuzlingen (3-0), mais les Saint-Gallois renonçaient à leur ascension en Ligue Nationale, pour raisons financières.

L'équipe du champion de Suisse Servette comprenait d’illustres noms, tel Frankie Séchehaye, le meilleur gardien de but de son époque. Ou encore un Autrichien qui allait écrire la grande Histoire du football suisse, dont il sera l’homme fort pendant 30 années, comme coach de l’équipe nationale, Karl Rappan, alors impitoyable défenseur – et entraîneur-joueur servettien -, ou encore ses célèbres attaquants, le Biennois Georges Aeby et Leopold «Poldi» Kielholz. Ce dernier, buteur aux lunettes, mais à la vision sans pareille, venu de Bâle, était sacré «Roi des buteurs» avec 40 buts marqués en 30 journées, un record qui tient encore aujourd’hui. Il devançait André «Trello» Abegglen, le Neuchâtelois de GC (33 buts).